Les hémorroïdes, sujet délicat, sujet douloureux… Et pourtant, environ 50 % de la population sera concernée au moins une fois dans sa vie par cette pathologie. Fort heureusement, la crise hémorroïdaire n’est pas une fatalité puisque des traitements notamment préventifs existent. Vous allez grâce à cet article tout savoir de la crise hémorroïdaire, et surtout comment l’éviter et la soigner. Bonne lecture !
La crise hémorroïdaire
Qu’est-ce qu’une hémorroïde ?
Les hémorroïdes sont des petits vaisseaux sanguins de l’anus et du rectum. Le problème apparaît lorsque ces vaisseaux se dilatent anormalement, on parle alors de crise hémorroïdaire. Mais dans le langage courant, on emploie le terme « hémorroïde » pour désigner la crise.
Il y a deux types d’hémorroïdes :
- Les hémorroïdes internes qui se forment dans l’anus ou la partie inférieure du rectum. Elles peuvent saigner lors du passage à la selle et créent généralement des démangeaisons et de vives douleurs. On compte 4 niveaux d’évolution des hémorroïdes internes :
- Niveau 1 : L’hémorroïde reste dans l’anus.
- Niveau 2 : Elle sort de l’anus lors de l’effort de défection puis entre après l’effort.
- Niveau 3 : Elle doit être rentrée avec les doigts.
- Niveau 4 : Elle ne peut être replacée.
- On appelle hémorroïdes externes, ou prolapsus, la sortie hors de l’anus des hémorroïdes internes. Elles provoquent une protubérance et sont sensibles à cause des nombreuses fibres nerveuses de la zone.
La crise hémorroïdaire peut durer entre 2 et 4 jours. Voyons maintenant les symptômes.
Les symptômes de l’hémorroïde
Un des symptômes est la démangeaison. Très inconfortable, il ne faut pourtant pas se gratter pour ne pas aggraver la situation. Des douleurs, des sensations de brûlure lors du passage à la selle peuvent être ressenties mais surtout en cas de complications comme la thrombose interne ou externe. Il se peut aussi que la crise hémorroïdaire soit accompagnée de saignements assez discrets. Dans tous ces cas, il est important de consulter un médecin pour des soins appropriés. De plus, ces symptômes peuvent être liés à d’autres maladies plus graves, c’est pourquoi un diagnostic est nécessaire.
Les causes de la crise hémorroïdaire
La pression exercée sur les hémorroïdes entraîne la crise. Les causes de cette pression peuvent être multiples :
- Les mêmes positions tenues trop longtemps
- Des efforts physiques réguliers et intenses
- Certains sports comme le vélo ou l’équitation
- Des problèmes de transits intestinaux tels que diarrhée et constipation
- Des excitants trop nombreux : le tabac, l’alcool, les épices, le café…
- Une déshydratation
- La grossesse et l’accouchement
- D’autres maladies
- L’hérédité
- Une surcharge pondérale
Soigner les hémorroïdes
En prévention
Pour prévenir la crise hémorroïdaire, il faut miser sur une alimentation saine. Manger des fruits, des légumes frais, des crudités, des aliments riches en fibres, boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour et éviter le sel, le gras, les plats épicés, l’alcool, le café, le thé. Une alimentation équilibrée favorise un bon transit, ainsi en évitant les risques de constipation, vous serez moins exposé aux crises d’hémorroïdes.
Traitements médicaux
Lorsque la crise hémorroïdaire est diagnostiquée, un traitement local est prescrit le plus souvent, sous forme de crèmes à usage externe, interne ou les deux, ou encore de suppositoires. Ce traitement est généralement efficace mais peut tout de même être complété par un médicament de type “veinotonique” qui renforce les veines.
L’évolution de la crise nécessite parfois des traitements plus conséquents : des injections sclérosantes, une photo-coagulation par infrarouges. À un stade avancé, 3 types de chirurgie peuvent être envisagées : l’hémorroïdectomie qui consiste à enlever les hémorroïdes en cause, la ligature simple des artères qui alimentent les hémorroïdes et la remise en place de l’hémorroïde avec une agrafe interne appelée opération de Longo.
Traitements naturels et remèdes de grand-mères
Pour les hémorroïdes externes, on pourra tamponner un coton-tige imprégné de vinaigre de cidre dilué si des picotements intenses se font sentir. 2 à 3 fois par jour, les veines reprendront leur taille normale.
Pour les hémorroïdes internes, on pourra boire un verre d’eau contenant une cuillère à café de vinaigre de cidre, matin et soir.
Des végétaux, comme le marron d’Inde, le chardon-marie sont aussi efficaces. Parlez-en à votre pharmacien ou un thérapeute spécialisé comme un phytothérapeute, un homéopathe…
Enfin, vous pouvez aussi avoir recours aux médecines alternatives pour soulager la douleur, les constipations chroniques dues au stress…